À FERMER

Point de vue ; Jany

« Je suis retombé, mais cette fois, six pieds sous terre. »
Je m’écroule à mon tour, toutes les questions me traversent l’esprit. Est-elle morte ? Comment ? Qu’est-ce qu’il s’est passé ? Les filles le savaient-elles et elle on essayer de me faire oublier un instant ? Pourquoi ?
Je sens cette main chaude sur mon épaule, une main fine, c’est la main à Marie, je la repousse, je ne veux pas qu’on me dise que tout va bien aller, je ne peux pas croire qu’elle est plus la, non je peux pas le croire. On me l’avait pourtant dit quand j’étais enceinte, j’étais mieux d’avorter, les chances étaient minces presque nul. Mais je la sentais à l’intérieur de moi, je ne pouvais pas croire qu’on allait enlever une vie quand il avait un peu de chance qu’elle vit. Maintenant, je n’ai fait que la faire souffrir les 3 mois de sa petite vie, non, je ne peux pas croire qu’elle est partie, il faut que je la voie, il faut que je la voie.

Point de vue; Jany

« Je suis retombé, mais cette fois, six pieds sous terre. »
Je m’écroule à mon tour, toutes les questions me traversent l’esprit. Est-elle morte ? Comment ? Qu’est-ce qu’il s’est passé ? Les filles le savaient-elles et elle on essayer de me faire oublier un instant ? Pourquoi ?
Je sens cette main chaude sur mon épaule, une main fine, c’est la main à Marie, je la repousse, je ne veux pas qu’on me dise que tout va bien aller, je ne peux pas croire qu’elle est plus la, non je peux pas le croire. On me l’avait pourtant dit quand j’étais enceinte, j’étais mieux d’avorter, les chances étaient minces presque nul. Mais je la sentais à l’intérieur de moi, je ne pouvais pas croire qu’on allait enlever une vie quand il avait un peu de chance qu’elle vit. Maintenant, je n’ai fait que la faire souffrir les 3 mois de sa petite vie, non, je ne peux pas croire qu’elle est partie, il faut que je la voie, il faut que je la voie.

---------------------------

Marie me prend le visage, elle me regarde dans le blanc des yeux et je vois bien que ses yeux sont rouges, que les larmes poussent à sortir. Elle me prend dans ses bras et éclate en sanglot avec moi, mais ça me fait tout de même du bien, elle me fait toujours sentir mieux. Notre longue accolade fait de ce moment, un retour à mes esprits, je finis par me relever et enlever le sable que j’ai sur les jambes, plus rien ne tourne rond, j’ai une boule dans la gorge, mon cœur veut sortir de ma poitrine, mon corps tremble tout au complet et mes larmes ne cesse pas de couler.
Moi et Thomas reprenons un peu de nos émotions et je demande enfin à Thomas qu'est-ce qui se passe. Les larmes continuent à couler sur ses joues, j'entends un petit mot sortir de sa bouche ... Op.. Opération.. U.. D'urgence. Je ne comprends rien, elle allait bien hier, on avait de l'espoir, sa santé commençait à revenir, des millions de questions sans réponses, ma chère petite fille, ma chère petite fille ...  
Nous nous rendons à l'hôpital, ni moi ni Thomas ne sommes capables de parler, cette boule reste prise dans notre gorge. Un de ses médecins qui la suis de près nous voit, je lui demande se qui se passe, son soupir et son visage annonceuse de mauvaises nouvelles m'en dit long.
Je m'assois, je ne tiens plus sur mes jambes, chaque mot pour moi est un véritable martyre.
" Frédérique est atteinte d'une malformation cardiaque comme vous le savez, que la moitié de son coeur n'est pas bien développer et c'est pourquoi elle se bat depuis sa naissance. Pourtant, cette nuit ce n'est pas son coeur qui l'a fait souffrir, mais ses poumons. Désolé de vous apprendre cette nouvelle, mais nous ne comprenons pas pourquoi ses poumons ont fait une infection. On a donc amené la petite sur la table d'opération et nous avons réussi à la faire respirer. Toutefois, se manque d'oxygène a pu apporter des effets sur le cerveau, nous croisons les doigts qu'elle n'a rien. L'analyse est en cours. Aussi, nous avons découvert que depuis sa dernière opération, son coeur a continué de grossir, on ne sais point comment, mais nous pouvons donc augmenter ses chances de survies à 60%. La petite est présentement en salle de réveil. "
C'était trop, trop de chance qu'elle meurt, je ne voulais plus rien entendre, mon souffle devenait de plus en plus difficile, je ne pouvais plus respirer, je ne pouvais que crier, crier tellement fort, plus rien de m'arrêtait, je distinguais des gens qui me retenait, des gens qui essayait de me calmer, j'entendais plus rien, j'étais sure que ma tête allait exploser. Et je sentis une aiguille me transmettre du liquide dans le bras, quelques minutes après, je m'endormis.

------------------------
Quand je me suis réveillé, Marie était à mes côtés. Elle était là, le mascara qui coulait, assise sur une de ses laides chaises vertes, fixant le mur.  Je bougeai à peine la tête qu’elle le remarqua et me sera dans ses bras. Elle me souris et me chuchota, Frédérique est hors de danger pour l’instant, si tu veux aller la voir, Thomas est déjà la et elle à changer de chambre, la chambre G-248. Sans lui dire merci, je me leva et parti.